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Chronique
d'une guerre annoncée

Samedi
1
mars 2014

Tout a commencé le 21 novembre 2013

Le 21 novembre 2013, le président Viktor Ianoukovitch, au pouvoir depuis 2010, a annoncé son refus de signer l’accord d’association entre son pays et l’Union européenne (UE). Il était convenu que cet accord soit signé à Vilnius, capitale de la Lituanie, fin novembre. Son refus trouve sa justification par la pression qu’a exercé son homologue Russe, Vladimir Poutine.

L' Euromaïdan

Grâce a l’appel lancé sur les réseaux sociaux par les sympathisants pro-européens, nombreux sont les manifestants qui se sont retrouvé le soir même et les jours qui ont suivis sur le Maïdan (ce qui signifie « place » en Ukrainien).

 

Pour les manifestants, le rapprochement avec l’Union Européenne représente tout le contraire de la Russie de Poutine : un idéal de démocratie, d’une administration non corrompue, d’une liberté plu grande notamment de voyager et de découvrir le monde grâce à la libéralisation des visas.

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Viktor Ianoukovitch rapproche un peu plus Kiev de Moscou

Les premières victimes du camp retranché au Centre Ville

La force fut la seule réponse du pouvoir

Dans la soirée du 29 novembre, Viktor Ianoukovitch envoya sa police pour déloger les milliers de manifestants qui campaient sur la place. Ils sont encerclés, interpellés, tabassés et poursuivis dans les rues.

 

Jusque-là, les manifestations en Ukraine se terminaient pacifiquement. De la grève de la faim des étudiants en 1990 à la Révolution Orange de 2004, on ne déplorait aucune violence policière particulière. La violence fut telle que le mouvement se transforma en une révolte massive et les leaders imaginèrent une stratégie d’occupation. 

Dans la soirée du 29 novembre, Viktor Ianoukovitch envoya sa police pour déloger les milliers de manifestants qui campaient sur la place malgré la température polaire (-20°). Ils furent encerclés, interpellés, tabassés et poursuivis dans les rues.

 

Jusque-là, les manifestations en Ukraine se terminaient pacifiquement. De la grève de la faim des étudiants en 1990 à la Révolution Orange de 2004, on ne déplorait aucune violence policière particulière. La violence fut telle que le mouvement se transforma en une révolte massive et les leaders imaginèrent une stratégie d’occupation. 

La révolte de Kiev

Le 18 février, le défi lancé par Maïdan au régime du président Ianoukovitch est réprimé dans le sang. Alors que des milliers de manifestants rejoignent le Parlement pour mettre la pression sur les députés afin d’obtenir le vote d’une réforme constitutionnelle et la mise en place d’un gouvernement de transition avec la participation de représentants de l’opposition, ils sont stoppés par les cordons de policiers et des agents provocateurs à la solde du pouvoir (appelés titouchky). 

Des affrontements violents éclatent ; dans la soirée, le régime lance une opération anti-terroriste et essaie de dégager la place Maïdan. Le bilan, imprécis, de ces affrontements est d’une vingtaine de morts.

 

Le 20 février, journée la plus meurtrière de toute la révolution, les manifestants, armés de battes de baseball ou de boucliers en bois, sont mitraillés par les policiers, y compris par des tirs depuis les toits. On dénombre près de 50 victimes du côté du Maïdan, mais également plusieurs parmi les policiers. 

 

Ces journées sanglantes précipitent les événements, et débouchent sur la fuite de Viktor Ianoukovitch de Kiev, dans la nuit du 21 au 22 février.

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