Faut-il revenir au protectionnisme?
19.05.2018
Explosion de grèves en Belgique
Rien que pour le premier semestre 2012, on dénombre 290.442 jours de grève, soit 21% de plus qu'en 2011. Pour le CRISP, c'est du jamais vu. Hormis les danois et les français, les belges sont les champions de la grève. En effet, le nombre de jours de grèves observés en Belgique est plus du double supérieur à celui des autres pays membres de l'Union.
Et les conflits dans le monde du travail augmentent. Il faut dire que la situation économique est particulièrement désastreuse et connait des répercussions sociales dramatiques
​
Avalanche de fermetures d'entreprises

Rappelons-nous: au moment des élections d'octobre 2012, des pertes d'emploi en pagaille étaient annoncées dans lesquelles un nombre importants d' emplois indirects.... sans compter la mise en oeuvre d'un plan d'ING Belgique qui se solderait par la suppression de 2350 emplois.
Pertes d'emploi chez Ford, Arcelor, Duferco, NLMK, Photo Hall, Dow Chemical, Volvo à Gand, Hewlett Packard, Alcatel Lucent.... Toutes ces pertes d'emploi font partie d'un plan mondial qu'aucun gouvernement ne semble être en mesure de contrôler.
​
Pourquoi l'Allemagne résiste-t-elle mieux que la Belgique ?
​
L'Allemagne résiste mieux que nous parce que la politique salariale est différente, mais surtout parce qu'elle s'est dotée d'une politique industrielle et un droit des entreprises qui ne donne pas plein pouvoir aux marchés. Elle garde des centres de décision et protège ses entreprises. De quoi nous faire réfléchir.
​
Ce n'est ni la dégradation de l'économie, ni la mauvaise conjoncture qui suffit à expliquer toutes ces restructurations, mais la perte de confiance dans nos dirigeants qui ne réussissent pas à enrayer la spirale.
Le protectionnisme et la libre concurrence peuvent -ils cohabiter?
En d'autres termes le protectionnisme est-il le contraire de libre-échange? Cette question anime encore régulièrement les débats de certains milieux politiques.
Les défenseurs du système capitaliste estiment que le libre échange est indispensable au bonheur de tous. Cela n'a jamais été prouvé.
En revanche, on constate de plus en plus que le propriétaire du Grand Capital, soutenu par les gouvernements, organise la "liberté" à son avantage.
On constate parallèlement que lors de grandes crises, les gouvernements n'hésitent pas à adopter des positions protectionnistes.
Récemment Charles Michel, fervent défenseur du libre-échange, proposait l'instauration de droits de douanes au frontières de l'Europe.
Plus récemment encore Rudy Vervoort annonce la création de 4000 stages destinés à des stagiaires bruxellois.
Et le gouvernement wallon…. n'accordera ses aides à l'installation de systèmes écologiques qu'à la condition expresse que les produits finis soient européens….
La crise que nous traversons n'est-elle pas assez grave pour que nous protégions nos entreprises et nos emplois face aux agressions économiques d'états dont le comportement social est incompatible avec celui que nous défendons.
Si nos élus restent impassibles face au délabrement de notre économie, ils démontrent, comme je le clame haut et fort, qu'ils ne sont plus au service du citoyen qui les a élu.
​
​